Un parcours toujours porté à la créativité, à la recherche, rien dans l’univers d’Isa Manzi ne demeure figé. Son travail lui ressemble, un mouvement artistique avec un sens, une invitation à cheminer, toujours en quête d’unité.

Entrer dans son art, participer à ses conférences ou ateliers, c’est avoir accès à un jardin coloré où la ligne directrice est la connaissance de soi, le bien-être et l’humour. La richesse de son travail, toujours bienveillant, amusant, à la fois léger et intense permet à chacun de s’y épanouir.

Isa Manzi a exposé du nord au sud de la Corse, sur la Côte d’Azur puis Paris, Belgique, Espagne, Japon, Moscou, Chine… Après la publication d’Interlude et de Chance, sur le gâteau comme une cerise, un remède à la morosité, elle a créé Motimagines, un outil pratique qui grâce à des dessins humoristiques et des expressions très imagées permet d’apprendre à faire évoluer ses pensées selon ses choix et ses souhaits.

Curriculum en image

Interview radio

Journaliste : Isa Manzi quel est votre parcours et vos préférences ?

Isa Manzi : Je n’ai pas fait d’école d’art. J’ai commencé par la couleur et le dessin comme beaucoup d’enfant puis l’écriture vers l’âge de 7 ans. La spiritualité est la réponse à toutes mes interrogations de vie. La créativité en est l’expression.

J’ai ressenti très tôt, qu’il y avait un lien fort entre chaque chose, de la pensée raisonnée jusqu’à l’intuition, de la couleur et du dessin jusqu’au sens des mots, de la connaissance de soi jusqu’à la compréhension du bonheur. Et ne jamais oublier que l’amour et la joie sont les garde-fous du destin. C’est vital en période douloureuse.

J’aime de façon hétéroclite les arts, sans véritable préférence. Ainsi la couleur se trouve partout, le jaune parle du soleil, le soleil a une forme ronde, son sens est la lumière dans un ciel bleu, le bleu se retrouve dans la mer. J’aime l’écriture manuscrite, la formation des lettres est un dessin et la définition des mots, un jeu de sens. Je me sens coloriste.

J’aime la juxtaposition de toutes les couleurs, comme l’alliance des mots entre eux dans une phrase. J’aime l’unité, dans le sens du macrocosme, qui nous relie à ce grand tout et à l’unité, dans son sens du microcosme en lien avec notre intériorité car c’est avec elle que l’on apprend à se connaitre et à aimer.

Le sentiment d’amour aussi parce qu’on s’en porte mieux pour participer à ce tout petit passage sur terre, avec lui tout est plus fluide et facile. J’accorde une place de choix à la nature de la terre jusqu’au ciel, elle développe l’observation et offre un infini des possibles. Sa capacité à l’adaptation et l’évolution est un exemple à suivre.

Observer est essentiel, c’est une des clés qui mènent jusqu’à la compréhension de soi. Son action impose un temps de silence.

Une juste observation est libre de tout jugement, regarder simplement, accueillir, ressentir sans interpréter, sans ce bavardage incessant qu’il y a dans nos têtes. « Moins je pense, mieux je suis » est ma devise. 

L’humour est vital, histoire de prendre toujours un peu de recul face à une situation. Histoire surtout de ne pas trop se prendre au sérieux.